L’histoire de l’automobile

En 1886, Karl Friedrich Benz invente à Mannheim une calèche à trois roues sans chevaux. A l’époque, les gens se moquent de lui pour son idée insensée.
Benz donne à son invention le nom d’«automobile».
Le terme «auto» est Grec et signifie «par soimême», tandis que «mobile» est d’origine latine et veut dire «qui bouge». Une automobile bouge donc par elle-même.

Au début, on ne sait pas à quoi sert un tel véhicule. Il y a 125 ans, les gens voyagent soit en diligence, soit en chemin de fer, le train étant très moderne à l’époque.
La plupart considère donc l’automobile comme une invention insignifiante. Mais l’évolution prouve que ces opinions étaient fausses.

Gottlieb Daimler construit aussi une calèche sans chevaux
En l’an 1885, Gottlieb Daimler a la même idée, à Stuttgart: en collaboration avec son employé, l’inventeur Nikolaus August Otto, il développe un moteur à essence, le moteur à quatre temps (ou moteur Otto).
Quant à Carl Benz, il perfectionne le moteur à quatre temps et l’intègre à un tricycle. En même temps, il construit tous les composants essentiels pour qu’une voiture roule: l’allumage de l’essence par une forte étincelle électrique, le refroidissement du moteur par l’eau, l’embrayage, le volant et bien d’autres.

A l’insu de son mari, Bertha Benz entreprend en 1888 le premier long voyage de l’histoire de l’automobile, accompagnée de ses deux fils Eugen et Richard. Elle parcourt le trajet de Mannheim à Pforzheim et retour. L’automobile survit au test sans grosses difficultés, mais doit être poussée pour grimper les côtes. Benz présente son invention aux salons techniques et à l’exposition universelle à Paris, mais ne réussit pas à vendre sa «calèche sans chevaux». Ce n’est qu’avec le modèle à quatre roues construit plus tard qu’il rencontre un succès commercial.

 

L’idée brillante d’Henry Ford
Jusqu’en 1910, les automobiles sont faites à l’unité par des mécaniciens. Chacune d’elles est donc une fabrication à la pièce, ce qui la rend unique, mais aussi très onéreuse. Au début du siècle dernier, seules quelques personnes peuvent donc se permettre d’acheter une automobile. L’Américain Henry Ford reconnaît que la voiture peut être utile pour beaucoup de gens. Il faut donc qu’elle coûte moins cher. Et Ford a une idée véritablement pionnière: la fabrication de voitures en série.

Une production de masse

Grâce au montage à la chaîne, plusieurs voitures peuvent être fabriquées par jour. La Ford Model T devient un grand succès commercial. En 1908, le prix de la voiture qu’on appelle aussi «Tin Lizzy» («Elise en tôle») est encore de 850 dollars US. Après l’introduction de la chaîne de montage, elle ne coûte plus que 300 dollars US.

Les personnes pouvant réaliser leur rêve de posséder leur propre voiture sont de plus en plus nombreuses. Au printemps 1927, au bout de presque 20 ans, le dernier modèle Ford T quitte les ateliers, après avoir été vendu plus de 15 millions de fois. Ce record ne sera battu qu’en 1972 par la Volkswagen Coccinelle.

La Trabant, une voiture culte
La Trabant est née en 1958 et sera vendue en plus de trois millions d’exemplaires jusqu’en 1992.
C’est une voiture conçue pour être abordable à tout un chacun. A l’époque, la Trabant est une des automobiles les plus modernes, avec une carrosserie construite dans un matériau mondialement novateur, le Duroplast. Sa coque n’est donc faite ni de bois ni de tôle, mais d’une matière plastique composée, plus légère. Un moteur 2 cylindres à deux temps est à l’œuvre pour la propulser.
Comme on n’obtient pratiquement aucun autre type de voiture en RDA (République Démocratique d’Allemagne), la Trabant enregistre des ventes époustouflantes. Pour acheter une Trabant (ou Trabi) entièrement neuve, il faut la commander plusieurs années à l’avance. Sa construction relativement simple permet à un grand nombre de bricoleurs de la réparer sans difficulté.

La production de la Trabant connaît peu de modifications, si bien qu’une voiture d’abord moderne devient peu à peu une automobile de collection. A partir des années 1980, la Trabant est disponible en version décapotable. Quelques amateurs la transforment soit en camionnette, soit en limousine stretch. Une série unique de voitures de course fait grand bruit jusque dans les années 1990 et donne à la Trabant son surnom de «carton de course».

La 2 CV
Après la Seconde Guerre mondiale, Citroën veut créer une voiture bon marché capable de transporter deux paysans et 100 kilogrammes de produits au marché, en sabots de bois et
par des chemins non goudronnés si besoin est. Elle doit pouvoir traverser un champ labouré sans briser des œufs dans un panier. Résultat: la deux-chevaux.
Appelée plus familièrement «deuche» ou «deudeuche», la Citroën 2 CV possède un moteur d’une puissance équivalente à celle de deux chevaux.

La 2 CV fait des amis dans le monde entier
Produite en France à partir de 1948, la 2 CV compte bientôt beaucoup d’amis. Elle est non seulement avantageuse, mais offre aussi beaucoup de place, même aux passagers de grande taille. En été, il suffit d’ouvrir la capote pour la transformer en cabriolet.
Elle devient bientôt une voiture à l’aspect le plus unique sur le marché et marque les routes françaises jusque dans les années 1980. Plus de 5 millions de 2 CV sont produites jusqu’en 1990, fin officielle de la fabrication. La Citroën 2 CV ne répond plus aux exigences modernes en matière de consommation, de sécurité et d’écologie.

La Volkswagen Coccinelle
Développée au début des années 1930 par Ferdinand Porsche, la Coccinelle est conçue pour devenir une «voiture du peuple». Cela signifie qu’elle doit plaire à tous mais rester
abordable. Cependant, la Seconde Guerre mondiale met fin aux rêves de son inventeur. Ce n’est qu’après la guerre que la Volkswagen est mise en production. 1945 voit le début de sa fabrication de série: la Coccinelle part à la conquête du monde.

La naissance de la Coccinelle marque le début d’une histoire à succès sans pareille dans la construction automobile. Dix ans après son lancement, la millionième Coccinelle quitte les ateliers en
1955.
Elle connaît une popularité énorme qui ne se limite pas à l’Allemagne, son pays d’origine. Au fur et à mesure, Volkswagen établit des usines pour la Coccinelle à travers le monde entier: en Belgique, au Brésil, en Australie, en Irlande, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, en Uruguay, au Venezuela, au Pérou, au Portugal, aux Philippines, en Malaisie, à Singapour, au Nigeria, au Costa Rica, en Indonésie, Thaïlande, Yougoslawie et au Mexique.

La Coccinelle, star du cinéma
La Coccinelle devient incidemment une star du cinéma: dans la série cinématographique «Herbie», la Volkswagen blanche n’est pas seulement une voiture, mais un protagoniste principal doté de sa propre «volonté» et de capacités particulières.

Elle roule et elle roule …
Après plus de 30 ans, la production de la Coccinelle touche à sa fin à Wolfsburg en 1978. Elle doit céder la place à la Volkswagen Golf qui la dépasse en chiffres de vente. Presque 50 ans après sa mise au point, elle ne correspond d’ailleurs plus à l’état de l’art.
Mais malgré tout, la fabrication de la Coccinelle se poursuit: au Mexique. En 1981, la production atteint les 20 millions d’unités. La dernière Coccinelle quitte définitivement les ateliers en 2003, à Puebla, Mexique. Elle restera probablement la voiture affichant la durée de production la plus longue du monde.

La Mini

Comme son nom l’indique, cette automobile est petite, voire minuscule. Mais son espace intérieur est un miracle, asseyant quatre personnes correctement.
L’Austin Mini voit le jour en 1959. Conçue à l’origine pour permettre à ses passagers de se déplacer à faible prix, elle part ensuite à la conquête du monde entier, prouvant à l’humanité qu’elle est capable de faire bien plus.

La Mini conquiert le sport automobile
La version Mini Cooper sportive participe au Rallye Monte Carlo en 1964. Elle ne se limite pas à rester à la hauteur des grandes voitures, mais remporte la course avec une victoire sensationnelle.

Les Beatles et leur Mini
Durant les années soixante, la Mini est très en vogue. Ringo Starr, le batteur des Beatles, est lui aussi très fier de sa Mini Break.
A la joie de ses amateurs fidèles, la fabrication de la Mini se poursuit jusqu’aux années 1980. La fin officielle de la production en automne 2000 entraîne une vague de protestations. Une nouvelle édition de la Mini est en vente depuis 2001. Aujourd’hui, ce n’est plus la société britannique Austin, mais le constructeur automobile allemand BMW qui a repris sa production.